La dernière fois qu’on est venu ici, c’était il y a deux ans. Cet été-là avait été magique. On s’était retrouvés comme aux premiers mois de notre histoire se donnant des rendez-vous amoureux aux 4 coins de la ville. Nous avions joué aux oiseaux de nuit, profitant des lieux confidentiels que l’on aimait tant. L’un de nos préférés était ce bar, sur les hauteurs. Elle adorait cet endroit. C’est vrai que c’était un lieu particulier, un peu hors du temps, loin du tumulte de la ville, tout près du calme de la nature, on y jouait de la musique latine. Elle m’y avait emmené plusieurs fois cet été-là et je l’avais regardé danser, onduler, faire corps avec la musique.
Puis la vie avait repris son cours, l’automne s’était installé et je ne sais pas pourquoi nous sommes restés si longtemps sans aller danser. Deux ans.
Depuis quelques semaines, les beaux jours reviennent, les soirées s’allongent et la flamme de notre complicité s’est rallumée, sans savoir vraiment pourquoi. Depuis quelques semaines, je me sens à nouveau particulièrement connectée à elle, j’ai envie d’elle, tout le temps. Je la trouve belle, puissante. Encore plus belle qu’il y a deux ans.
Quand j’ai découvert ce matin son petit mot me donnant rendez-vous dans ce bar, celui-là même de nos échappées amoureuses, j’ai frissonné, j’ai souri et je me suis mis à rêver. A imaginer ce rendez-vous, à me remémorer cette soirée toute particulière où nous nous étions échappés pour faire l’amour en pleine nature. Je me souviens du jeu de foulard qu’elle m’avait proposé, m’effleurant, m’attachant, me serrant à l’aide de ce bout de tissu en soie. D’une sensualité folle. Je me souviens d’elle me présentant ses fesses, de son sexe sous ma langue, de ses seins contre mon torse.
Ce soir j’ai envie de la surprendre. J’ai retrouvé ce fameux foulard, au fond d’un tiroir et j’ai glissé dans ma poche un autre accessoire commandé quelques jours plus tôt sur internet. On a toujours bien aimé agrémenté notre vie intime de jouets variés. Comme pour réécrire une nouvelle page de notre histoire, pour explorer d’autres pans de notre sexualité, pour se redécouvrir. On ne s’est jamais ennuyés elle et moi. Loin de là. Et quand nos corps ont eu du mal à se connecter, on a toujours réussi à nous réinventer.
Je suis déjà installé quand elle arrive.
C’est fou, elle est habillée exactement comme la dernière fois. Comme un clin d’œil. Une robe fluide, une veste courte et un foulard noué autour du cou. C’est le seul élément de sa tenue qui diffère, je le sais parce que le foulard qu’elle portait il y a deux ans est dans ma poche.
Je suis assis à une table. En rentrant dans le bar, elle me regarde, retire sa veste en restant à quelques mètres de moi et me l’envoie. Elle se met à danser aussitôt. Un genre de salsa avec un partenaire imaginaire. Elle tourbillonne, caresse son corps, relève délicatement sa robe jusqu’en haut de ses cuisses, pour me montrer ses jambes. Et danse encore.
Elle est comme possédée, je le suis aussi. Par elle.
A la fin de la chanson, elle vient s’asseoir, moite, à côté de moi. Elle m’embrasse fougueusement. De l’un de ces baisers qu’on ne donne pas souvent. Un baiser tout aussi tendre, qu’intense, un baiser qui veut dire le désir, l’excitation, l’amour, l’incandescence.
Elle se colle contre moi. Je peux sentir les battements de son cœur, l’odeur de ses cheveux, de sa peau. Elle se colle un peu plus et passe l’une de ses jambes par-dessus l’une des miennes. Tout en m’embrassant, elle se frotte tout doucement à moi. Je bouge legerement ma jambe pour appuyer plus fort sur son sexe que je sais en ébulition.
Je n’en peux plus, je la prends par la main, et l’entraîne en courant sur le sentier qui descend dans les collines. Ce même petit sentier emprunté il y a deux ans, au milieu des pins parasols. Je me stoppe net quand je reconnais l’endroit de nos ébats passés.
Elle me regarde et éclate de rire. Elle s’apprête à dénouer le foulard autour de son cou comme pour rejouer la scène mais je l’en empêche et sort de ma poche le bout de tissu retrouvé ce matin.
Je lui propose : “à l’aveugle ou attachée” ?
Elle me répond en souriant : “à l’aveugle”.
Je lui bande les yeux. Lui retire sa veste.
Puis je l’embrasse dans le cou, sur les clavicules, sur le haut du torse. Je m’attarde dans son décolleté.
De ma main droite, je remonte sa robe, et appuie ma main fermement contre son sexe. Je sens sa culottte mouillée.
Je glisse mes doigts sous le tissu et m’enfonce en elle, un, puis deux doigts. Elle gémit. Je reste là et remue mes doigts en elle, je cherche un atteindre l’endroit qui la fera basculer.
Avec mon autre main, je fouille dans la poche de ma veste et attrape l’accessoire emmené ce matin. Je ne l’active pas. Pas encore. Je m’en sers pour la caresser. Elle a toujours les yeux bandés, semble étonnée au contact de cet objet inconnu mais ne pose aucune question.
Je lui retire alors sa culotte et active discrètement mon jouet. Son jouet. Elle comprend et se met à rire. J’introduis à nouveau mes doigts en elle et plaque le stimulateur sur son clitoris. Je démarre doucement, elle gigote. J’alterne entre les différents modes de pulsation. Elle fait de petits bonds. Je choisis la vitesse max, je la sens se tordre, je l’entends gémir, je la regarde se mordre les lèvres, m’agripper le cou. On n’avait jamais essayé ce type de jouet qui provoque un effet de succion. Ça me donne envie d’essayer… Mais aujourd’hui, c’est pour elle.
J’augmente encore un peu l’intensité et ses râles de plaisir s’accentuent dans mon oreille. Elle jouit. Je me recule de quelques pas. Je la laisse reprendre ses esprits quelques instants en la contemplant. Elle a toujours le foulard sur les yeux, sa robe est marquée du froissement de nos corps collés, elle a de légers tremblements et se caresse délicatement un peu partout, s’attarde sur son entrejambes, se touche les seins. Elle me tend la main, je lui donne la mienne en retour mais elle fait non de son doigt. Je lui tend alors le jouet. Elle éclate de rire et me demande de reculer. Elle soulève sa robe dévoilant son sexe nu et y colle l’objet une nouvelle fois. Cette fois je la vois, je vois tout. Je me caresse devant le divin spectacle qui se joue devant moi. Même les yeux bandés, elle comprend très vite l’utilisation et alterne les vitesses de pulsation d’air sur son clito. Ses mimiques, ses bruits de plaisirs, j’ai l’impression que c’est ma langue qui s’agite sur son sexe. Je la vois se délecter, tressaillir et en quelques minutes, jouir à nouveau. Je m’approche d’elle, lui retire le foulard des yeux et en l’allongeant, je l’embrasse fougueusement, amoureusement, sexuellement. Nous sommes tous les deux sous les pins parasols éclairés par la lueur de la lune et nous faisons l’amour, encore et encore, comme pour la première fois.
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